Messe à la mémoire du Père Rodrigue tué au Burkina

Pour le dimanche 14 février, notre pasteur Maurice Sanou a invité monseigneur Delmas évêque d’Angers à célébrer la messe dominicale en mémoire de son neveu Rodrigue Sanou, prêtre assassiné récemment par un groupe de djihadistes qui essaie de créer la psychose dans son pays le Burkina. D’après Médecins du Monde, en 2020 on a comptabilisé 2 900 attaques sanglantes visant la population civile et les institutions étatiques. Mais même des imams sont ciblés par ces terroristes qui n’ont pas revendiqué ce crime. " Comme chez nous, la notion de famille est très large, l’oncle que j’étais était un peu le papa." fait remarquer Maurice Sanou.

Au début de la cérémonie, notre curé a remercié chaleureusement les uns et les autres de leur présence et leur soutien, notamment trois confrères africains et aussi l’abbé Michel Girard et J-Marie Mériau, ancien curé de la paroisse Saint Jean du Bocage.

Dans son homélie, monseigneur Delmas a commenté les textes du jour qui parlent des lépreux. Dans le Lévitique, troisième livre de la Bible, les lépreux, considérés comme impurs, devaient vivre à l’écart de leur communauté : c’était la loi de l’époque. Mais Jésus outrepasse l’ancienne loi et saisi de compassion, toucha un lépreux et le guérit de cette maladie de peau.

Actualisant ce passage de l’évangile, notre évêque explique : "En guérissant le lépreux, Jésus le réintroduit dans la communauté. La grande mission de l’église aujourd’hui, c’est de ne laisser personne à l’écart sur le bord du chemin. Les chrétiens doivent avoir le souci d’aller au contact des personnes marginalisées."

Des chants joyeux accompagnés d’un petit orchestre ont animé cette messe. Les fidèles ont chanté le Notre Père du Burkina Faso.