Témoins d’espérance pendant le confinement

mars 2020

Pendant ce temps de confinement qui nous est imposé, j’ai demandé à notre pasteur Maurice Sanou de nous livrer un message de réconfort. Un temps de confinement qui s’apparente beaucoup à un carême où chacun est obligé de réduire ses achats, réduire ses relations sociales, réduire ses loisirs extérieurs et revenir à l’essentiel comme Jésus qui est resté 40 jours dans le désert.

Témoins d’espérance,
Chers paroissiens
« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? L’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? » ( Rm , 8,35)

La joie de l’Évangile devrait-elle disparaître de notre existence quand elle est éprouvée ? Ce virus qui nous met tous à genoux, n’est-ce pas l’occasion pour prier davantage ? Que donc rien ne nous ébranle. Poursuivons notre route vers Pâques, dans les conditions de confinement qui s’imposent. Coupés de tous mais unis à tous, dans une solidarité spirituelle, portons dans notre prière quotidienne l’inquiétude grandissante devant la diffusion du coronavirus.

Que dans cette prière hurlent la souffrance et l’angoisse des victimes, des malades, de leurs familles, de tous ceux qui sont durement touchés par ses conséquences économiques.

Qu’elle exprime gratitude et admiration pour celles et ceux qui s’engagent dans la réorganisation des services publics, dans la recherche scientifique des solutions et dans le soin aux victimes.

Dans le même temps, veillons à entretenir le trésor des relations humaines en gardant le contact entre nous par les moyens dont nous disposons : un appel téléphonique, un message d’amitié aux plus isolés, aux plus âgés, aux plus fragiles ; à tous et ceux qui sont déjà affectés par une autre maladie ou une autre épreuve.
Cette crise sanitaire inattendue, imposant précautions et adaptations indispensables, nous interpelle profondément. Ce monde apparemment puissant se découvre fragile dans le même temps. Cela nous invite à retrouver surtout en ce temps de carême le goût de l’Unique Nécessaire, Dieu. Le Ressuscité qui a réchauffé le cœur des disciples abattus sur le chemin d’Emmaüs est aussi là, frappant à notre porte, pour raviver en nous la joie de sa présence. Peurs, colères, regrets, désarrois…, que rien ne nous détourne de notre vocation fondamentale de baptisés, témoins de l’espérance. En restant unis, au plus profond de nos cœurs, nous demeurons reliés à la source de la Paix. Il est l’Au-delà de tout.
« J’en ai la certitude : …, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur »(Romains 8, 39)
P. Maurice SANOU